Villes italiennes

Promenades turinoises/Passegiate torinese

Peu nombreux sont ceux qui prennent le train ou l’avion avec Turin (Torino) comme destination. Ville du nord au pied des Alpes, son climat n’évoque pas la dolce vita. Pourtant, Torino, capitale du Piemont, soutient la comparaison avec Lyon, sa jumelle transalpine, à laquelle elle ressemble par bien des aspects architecturaux et urbanistiques, et par un mélange de ville historique et d’activité industrielle et commerçante. Une ville industrielle en pleine mutation, mais qui ne cherche pas à effacer les traces du passé.

Le «Lingotto» (le lingot) est un symbole car c’est l’usine historique de la Fiat - le Billancourt turinois - qui accueillit les premières chaînes de fabrication en Europe .  Sauf que ce Billancourt-là n’a pas été détruit. Reconverti en «Ling8», l’ancienne usine est debout avec ses rampes hélicoïdales qui montent jusqu’à la piste d’essai et ses virages relevés. Elle abrite un palais des congrès, un centre commercial et des bureaux, la grande boutique de la Juve et... la pinacothèque de la famille Agnelli.

Turin fut aussi la capitale du royaume de Piémont-Sardaigne. Son «centro storico» avec ses rues au carré est riche sur le plan architectural.

Il est resté le centre, extrêmement vivant, de la ville.  Je vous propose une passegiata notturna rituelle pour les turinois : de la piazza Vittorio Veneto à la piazza del Castello sous les arcades de la via Po, puis jusqu’à la Piazza San Carlo par la via Roma. Quelque chose comme la rue de Rivoli et la rue de Castiglione.

Une église de brique dont le plan rappelle un engrenage, construite sur le site d’une fonderie, dont une cheminée sert de clocher. Une église comme “témoignage historique d’un peuple laborieux et solidaire, symbole de la cîté industrielle d’hier”. C’est étonnant, c’est à Turin. La première église construite au XXIème siècle, entre 2000 et 2006, commandée par le cardinal de Turin à  Mario Botta, l’architecte de la cathédrale d’Evry (voir la page qui lui est consacrée).

3 visages de Rome

Exposer des photos de Rome quand on n’a fait qu’y aller, comme tout le monde, pour quelques jours de tourisme ? Pour cela, il faudrait avoir quelque chose d’original, et d’intéressant, à faire voir. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas. Tant pis, je prends le risque  et vous propose un regard en trois promenades thématiques. Avec des images de février 2007.

Comme Paris, Rome était il y a encore peu une ville populaire. celle du «voleur de bicyclettes» ou de «Mama Roma». Ce n’est plus çà. Mais ce n’est pas non plus une ville musée. Et à flâner dans les rues du Centro Storico, on se dit que l’on croiser Alberto Sordi ou Anna Magnani.

Si ces images éveillent votre appetit, le film de Scola «Gente di Roma» vous fera patienter d’ici au prochain voyage.

S’ils sont concentrés dans le centre, les palais de la République sont dispersés, et beaucoup plus intégrés à la ville que dans des capitales comme Paris. Un peu comme si, au lieu du 7ème arrondissement, la vie politique se faisait entre le Louvre et la Bastille.

A Rome, la politique est toujours proche. On peut y suivre une crise en faisant ses courses.

C’est légendaire (bien que ce ne soit pas une légende) : Rome est toujours en travaux. Qui ne s’est jamais heurté à l’impossibilité visiter un monument «chiuso per lavori» ?

Pour ma part, j’ai fini par considérer que les travaux font partie du paysage romain, au même titre que le reste.

Naples

Une ville aussi complexe et contrastée que son histoire. Une sorte de musée à ciel ouvert, mais qu’il faut faire l’effort de découvrir. Car l’entrée d’un palais peut se dissimuler derrière des rangées de linge qui sèche, ou des murs sales et lézardés. La dernière grande ville d’Europe où les pauvres n’ont pas été chassés du centre.

Je vous propose une promenade hors saison dans ses rues, du port au Castel Sant’ Elmo. Sans indication de lieux, sans commentaire de guide touristique. Juste pour donner envie d’aller y voir, ou d’y retourner.