Varsovie 1989 un printemps entre ombre et lumière
Avril 1989. En ce printemps plutôt clément tout à l’air «normal» à Varsovie.Le drapeau rouge flotte sur l’immeuble qui abrite le Comité Central du Parti. Les voitures de la Milice veillent dans la Vieille Ville.C’est la Semaine Sainte. La Pologne catholique se prépare à la grande fête de Pâques. On fait la queue devant les étals et les camions des paysans individuels, pour achter des oeufs, mais aussi devant les églises, pour la confession. Mais il est aussi des signes visibles que ce printemps-là n’est pas comme les autres.Dans les églises, et autour, on prie ouvertement pour la liberté et la démocratie. Les symboles de l’insurrection de 1944 sont présents sur les murs.Les étudiants en grève ont posé des banderoles sur les grilles de l’Université.Une grande agitation règne autour de l’hôtel Europejski : c’est-là que, tous les jours, les représentants de Solidarnosc - qui est encore illégale mais n’est déjà plus clandestine - tiennent conférence de presse.Depuis quelques semaines s’est ouverte la «table ronde» entre le pouvoir et l’opposition Un compromis semble se dessiner. Mais l’Histoire est encore indécise et nul ne peut dire comment cela va finir. Des réformes démocratiques ou un nouvel «état de guerre» ?Quelques semaines plus tard, le 4 juin, Solidarnosc remporte les premières élections libres depuis l’après-guerre.La chute finale de l’empire soviétique commence.Jean-François NOELavril 2006